Avant de vous parler de Sydney, on va revenir rapidement sur notre expérience indienne.

Ces 2 semaines au pays de Gandhi ont certes été difficiles mais on ne souhaite pas non plus noircir le tableau. Il y a pleins de belles choses à voir dans cet immense pays et il est important de mettre toutes les chances de son côté avant de s'y aventurer (ce que nous n'avons pas forcément fait).

D'abord, il faut se trouver des hôtels confortables et agréables, lieux apaisants après des journées éprouvantes.
Il est préférable d'organiser des visites courtes et ciblées... Éviter les longues journées de vagabondage un peu au hasard au milieu du bruit et de la pollution, c'est très fatiguant.
Privilégier les déplacements en tuk tuk, bus touristique ou taxi, même pour de courts trajets en ville. Se déplacer à pied n'est pas de tout repos!
Et enfin, point essentiel, faire abstraction du regard des hommes...

L'Inde reste en effet très éloignée de nos repères occidentaux et malgré notre côté aventurier et avide de découvertes, ce pays a mis nos nerfs à rude épreuve. Mais malgré tous ces obstacles, on a croisé des gens qui adorent l'Inde et y retournent plusieurs fois. Cela reste donc notre ressenti personnel et chacun doit se faire sa propre opinion.
Avec un peu de recul désormais, nous avons vu de belles choses et rencontré des personnes sympathiques même si le contact avec la population a été plus compliqué que dans les pays précédents...

Une chose est sûre, à l'issue de ce périple, nous avions besoin de vacances ! Et oui... Aussi dingue que cela puisse sembler pour vous qui travaillez, j'ai bien dit "de vacances". Car si pour nous depuis 4 mois, il n'y a pour ainsi dire aucune différence entre un lundi, un mercredi ou un dimanche, notre vie "nomade" génère une certaine fatigue. Le fait de se déplacer nécessite une adaptation permanente. De nouveaux repères à trouver, une nouvelle culture à apprivoiser et sachant que l'on est pas des champions en anglais, il nous faut aussi une bonne dose d'énergie pour communiquer ! Notre préoccupation de base est savoir où l'on va dormir, trouver à manger et pouvoir retirer de l'argent. Une fois que cela est réglé, on peut s'adonner à des découvertes et aventures en tout genres ! C'est si naturel de rentrer à la maison le soir et de retrouver ses affaires, ses habitudes. Avec nos sacs comme compagnons de voyages, nous sommes souvent à la recherche de notre "zone de confort". Et c'est exactement ça que l'on a trouvé à Sydney !

Après une première nuit sur la plage, bercés par le son des vagues, nous avons été accueillis par un couple d'amis français (Anne et Vatéa) qui sont partis vivre en Australie. Nous avons retrouvé l'immense plaisir :
 - de dormir dans le même lit pendant quinze jours
 - de pouvoir boire l'eau du robinet
 - de manger n'importe où sans crainte d'etre malade
 - d'avoir un frigo et une cuisine pour préparer des bons petits plats
 - de parler en français avec des amis
 - de jouer avec les enfants et nous réjouir de leurs rires communicatifs
 - et pour la première fois de vider nos sacs à dos en posant nos habits dans un placard !

Toutes ces petites choses pourtant anodines en apparence ont été les ingrédients de nos délicieuses vacances... A Sydney et sûrement en Australie de façon générale, les gens sont souriants, serviables, aidants. Les infrastructures publiques sont en parfait état et rien n'est dégradé ou tagué. Il règne un grand respect tant des personnes que du matériel et des lieux. Si les habitations sont nombreuses, nous avons toutefois profité d'un environnement très vert et arboré, de jolis parc et d'une nature préservée. Ballades sur le littoral, observation des poissons avec masques et tubas, restaurant avec nos amis à côté de l'opéra et feu d artifice surprise sur le pont ce soir là...

Je terminerai avec une anecdote qui me semble très représentative de ce pays. Voilà plusieurs jours que je songe à aller tester les meilleurs muffins de la ville, dans une boutique qui ne paye pas de mine. Les jours défilent à toute vitesse et ce n'est que la veille du départ que je me décide enfin à aller régaler les papilles de la gourmande que je suis... J'arrive à 17h 30 et le lieu me semble fermé. Il n'y a plus rien dans la vitrine, personne à la caisse mais la porte est ouverte alors je tente ma chance ! Un homme fait les comptes au fond du magasin et s'approche en me voyant. Je lui explique que je souhaite juste acheter un muffin s'il en reste et si ce n' est pas trop tard... Il en attrape un sur le plateau et me le donne. Mais au moment de payer, il refuse mon billet et m'explique que sa caisse est fermée, ses comptes sont clôturés alors c'est gratuit. Il me propose même d'en prendre deux ou trois de plus car sinon c'est perdu ! Je suis sans voix... Ce geste peut sembler anodin mais je n'avais jamais vu cela auparavant. C'était si évident et naturel pour lui qui vent ses muffins 5 dollars habituellement. Ces 15 jours sont passés très vite et une chose est sûre, on retournera en Australie car on part avec un sentiment de pas assez !