Les formalités d'entrée en Colombie sont des plus simples et la ballade en barque pour rejoindre le bureau de l'immigration plutôt atypique. Tout comme Iquitos, Leticia est une ville non accessible par la route et perdue au milieu de la Selva. 
On rejoint notre hôtel par une succession de petites passerelles au milieu des maisons sur pilotis et commençons par savourer une bonne douche largement méritée.

On aura la chance de partir à la découverte de la jungle avec un guide local sous un ciel bleu azur. En effet, ici, il tombe chaque jour des pluies diluviennes et on comprend désormais pourquoi le niveau de l'Amazone augmente de 5 à 10 mètres pendant la mousson.
C'est donc en barque que nous sillonnerons cette région entièrement inondée pour y découvrir un environnement riche et sauvage. 
Des dauphins roses d'eau douce aux "arboles caminante", le dépaysement est total !

Une autre particularité de cette ville est la présence, tous les jours à la même heure, de milliers de petits perroquets verts sur la place centrale. L'arrivée de ces nuées d'oiseaux est un spectacle saisissant et le vacarme est assourdissant.

Il est temps de rejoindre Carthagène dans le nord de la Colombie... Le coup de coeur est immédiat ! Cette ville aux multiples facettes nous charme à la fois par ses vieux quartiers et sa modernité. 
Notre hôtel se trouve dans une zone populaire et là encore, l'ambiance y est chaleureuse. Cours de dance sur un trottoir au rythme des djumbés, musique omniprésente et odeurs alléchantes des vendeurs de rue. 
A quelques kilomètres de là se trouve une presqu'île où les grattes ciels poussent comme des champignons.
Si la Colombie souffre d'une mauvaise réputation, nous n'avons pas une seconde, ressentis un quelconque sentiment d'insécurité.

Compte-tenu de l'absence de routes entre l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale, c'est par bateau que l'on rejoint le Panamá. La liaison peut se faire en quelques heures de façon express mais on préfèrera la version longue via les îles San Blas... 30 heures de traversée en pleine mer puis trois jours de farniente au coeur de ce paradis terrestre. Ce petit archipel méconnu est digne des plus beaux spots de la planète.

Mais revenons sur les 30 heures de traversée. Après le mal des montagnes, on découvre le mal de mer et on était pas les seuls ! En effet, affronter des vagues de trois mètres à bord d'un voilier monocoque, ça secoue !!! Manger ou aller aux toilettes peut paraître simple, mais quand le bateau tangue à 45 degrés, la mission devient délicate. Et en pleine mer, il n'est pas question de faire une pause. Une fois la nuit tombée et les vents déchaînés, la tension monte pour l'équipage, chaque manoeuvre semble délicate. Aucune terre à l'horizon... La nuit sera courte pour nous et inexistante pour le capitaine.

Pour le plus grand plaisir de tous, nous apercevons en fin de mâtiné les îles tant convoitées pour un repos bien mérité. Ce lieu est à la hauteur de nos espérances... Au programme, bikini, palmes, masque, tuba, eaux turquoises et sable fin. La nature semble intacte et une incroyable diversité de poissons nous entoure. 
Les 12 personnes qui partagent le bateau avec nous sont des européens et l'ambiance est au rendez vous. Le dernier soir, nous dégusterons un Mérou de plus d'un mètre en compagnie de la communauté Kuna, habitants de l'archipel.

Nous sommes déjà dans les eaux du Panama... Bienvenue en Amérique Centrale !