Après quinze jours de voyage et sachant que le retour n'est pas pour tout de suite, c'est indéniable, nos repères et notre seuil de tolérance changent. Si nous étions conscients que cette aventure nous sortirait de notre zone de confort, nous ne réalisions pas la multitude de petits bonheurs qui en découlerait ! Quand communiquer, se déplacer d'un lieu à l'autre, commander un plat dans un restaurant (sur une carte en russe...quand il y a une carte) est une aventure, il en résulte une infinité de petites victoires qui nous font nous réjouir de bien peu. Nos références évoluent et nous voilà entrain de nous émerveiller :

 - devant la salle de bain de notre hôtel qui est pourvue d un rideau de douche et même une accroche pour le pommeau

 - du fait d'avoir un couteau pour manger (très souvent c'est fourchette et grande cuillère)

 - d'une petite nappe brodée sur une table propre (souvent pleine de miettes et d'échantillons du repas précédent)

 - d'une crêpe au petit déjeuner (qui la veille était composé de ratatouille, saucisses, omelette et graines de sarazin)

 - ou encore de la présence d'une ceinture dans la voiture...

Autant de petits émerveillements quotidiens sur lesquels nous n aurions pas porté attention dans notre vie d'avant, dans notre vie d'abondance... Nous expérimentons donc que "le manque créé le désir" mais peut être aussi qu' avoir moins rendrait plus heureux ?!